Le domaine

Pour la petite histoire…
Le domaine de Yanou et Yanetto ne s’est pas construit en un jour.
A sa création en 1773, c’était une ferme d’environ 30 hectares (bois et terres) avec la maison Yanetto, dont l’architecture est typique par son toit en pente de l’architecture Béarnaise. Sa charpente a été mise en valeur par une mezzanine qui permet de voir encore le torchis et les colombages d’origine. Il y avait autour deux bâtiments pour l’élevage : le poulailler qui n’existe plus (à l’endroit actuel du barbecue) et Yanou avec le puits. Plus loin, il y avait une forge, qui n’existe plus.
En 1914, la grange (33 mètres de long) a été construite par mon grand père, en ardoises produites à Tarbes (45kms) et en galets du lacet.
Ces galets des gaves sont les matériaux utilisés pour les constructions ici en Béarn et qui en font tout le charme.
En 1947, la maison a été construite par mon oncle qui a cultivé la propriété jusqu’à sa disparition en 1975.
La propriété bâtie est restée dans son unité au prix d’un démantèlement de la propriété agricole ( morcelée en 3 parties à l’époque ou des dispositifs étatiques-lois Pisani- encourageaient au contraire le regroupement des petites surfaces avec la création de la SAFER!) et donc aujourd’hui il ne reste plus qu’un enclos de 3 hectares aménagé pour partie en verger et en prairie. Le seul enclos dans le village ayant conservé ses chênes centaires appelés  » tétards » , seul point de résistance face à la dictature locale du mais!
Mes parents ont ensuite pris le relais pour transformer en 1991, Yanetto en Gîte rural (le premier dans ce coin du Vic Bihl) puis moi-même en 1996, avec la création de la piscine et en 2001 avec celle de Yanou.
Les péripéties de cette restauration sont dignes  du livre « Un été en Provence » de Peter Mayle et constituent à bien des égards les racines de mon attachement à ce domaine au sens où Augustin Berque l’écrit dans le livre « Entre Japon et Méditerranée  » :
« La réalité de notre espace est faite de ces choses qui, toujours, sont bien plus que de simples objets : par-delà leur contour physiquement mesurable, c’est notre être qu’elles engagent. Pas n’importe quelles choses, et pas n’importe quel espace : les choses et l’espace propres à certains lieux, qui pour nous ont du sens, et qui deviennent ainsi notre existence ».

2.1.10